
Les attachés de presse ne sont ni plus ni moins que des publicitaires de la musique. Par conséquent, vous en trouverez assez peu pour vous dire vraiment ce qu’ils pensent de leur poulain : c’est pas leur job. Du coup, quand vous vous trouvez de l’autre côté de la biographie, et que vous devez écrire sur l’artiste en question, vous avez plusieurs choix. D’abord, vous pouvez, pour vous faciliter la vie, tout prendre pour argent comptant, en recrachant mot pour mot les infos dans votre article. Vous pouvez aussi en reprendre une partie pour illustrer votre propos, qu’il soit constructif et objectif ou pas. Enfin, vous pouvez décider de ne rien lire et vous faire votre propre opinion. Pour DeadBlondeStars, je suis plutôt parti dans cette optique. En tombant sur le site du groupe, j’ai lu quelques noms alléchants placardés : Soundgarden, Alice In Chains, Pearl Jam et Stone Temple Pilots. Je me suis arrêté là : la plupart du temps, le résultat est bien en-deçà. Sauf que. Je lance l’écoute, « Bitter tongue » déboule, et c’est une voix proche d’un Chris Cornell qui m’alpague, un riffing Alice In Chains, des accents Stone Temple Pilots. En plein dedans. Bon, le titre est sympa mais pas démentiel non plus. Coup de bol du débutant ? Je lance « Jesus fly ». Rebelote, en mieux. Ouch. En élèves appliqués, les anglais ont parfaitement étudié chaque riff, chaque intonation de leurs modèles, et parviennent à en restituer la sève avec une facilité et une efficacité étonnantes. C’est bien simple, on s’y croirait. Bon, pour Pearl Jam, je suis moins convaincu quand même, mais ce n’est pas grave, je me contente bien du reste. Bien sûr, ce qui peut déranger ici, c’est la façon dont on doit qualifier DeadBlondeStars sans trop être vexant, mais en restant juste. Héritiers ? Mmm, non. Plagiaires ? Pas à ce point. En fait, le groupe se situe entre les deux. Mais pour être honnête, le curseur pointe plutôt à droite. Ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier le travail effectué pour cet album éponyme, et de vous le conseiller ce soir !