
Santé mentale, solitude, relations interpersonnelles, effets de l’âge ; ce sont, en gros, les sujets abordés sur le cinquième album des Free Throw, quintette emo / pop-punk de Nashville, Tennessee. Rien de bien original me direz-vous, les thèmes sont récurrents et un peu redondants pour une formation de ce genre et avec cette expérience. Pour le public anglophone, ça peut bien sûr être intéressant de partager ses états d’âme avec son groupe favori, de tout le temps ou du moment. Pour les autres, ce n’est pas vraiment la raison principale pour laquelle on viendra s’abreuver ici. Et donc, musicalement, on a quoi ? 11 titres pour 38 minutes, soit des chansons ni trop longues, ni trop courtes. Une voix punky – emo, des refrains tout en emphase appuyés par des chœurs assez typiques. De discrètes sonorités de clavier et des guitares plus typées new wave / shoegaze qui se fondent assez bien dans le décor. Une énergie jamais prise en défaut, mais qui n’hésite pas à se ménager par moment pour mieux revenir. Quelques légères influences post hardcore qui ne viennent pas alourdir l’ensemble mais nuancent un peu les aspects très pop de certains passages. Le groupe, qui qualifie le son qu’il produit de « underground punk emo » n’est pas si loin de la vérité ; même si « Lessons that we swear to keep » sonne finalement assez propre, il conserve un petit côté rebelle qui lui va bien. Pas une révélation, mais un disque satisfaisant pour les amateurs de pop punk qui ont pris du plomb dans l’aile !