Les formations étiquetées dark jazz ne sont pas légion, alors chaque sortie du genre est scrutée à la loupe par les fans du genre. Aujourd’hui nous nous interesserons à Fogh Depot, trio moscovite qui, comme souvent, fait se croiser dark jazz et electro-ambiant pour un résultat sombre et créatif. Il faut dire qu’on est jamais bien loin de l’expérimentation voir de la musique contemporaine ici. Les huit titres de ce deuxième album ne se départissent jamais d’une certaine mélancolie qui colle très bien au genre. Le rythme est présent mais discret, déviant, l’électronique et l’acoustique se conjuguent à merveille, les aspects extraterrestres sont une valeur ajoutée indéniable qui amènent du sel à un plat plutôt glacé et néanmoins délicieux. « Turmalinturm » s’impose vite comme une réussite du genre, mêlant à la fois la rigueur electro néo classique d’un Jacaszek et les pièces crépusculaires dark jazz d’un Dale Cooper Quartet. Un choix sûr.
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