Eternal Deformity fait partie de cette horde de formations discrètes oeuvrant depuis des années dans l’underground du metal extrême faute d’une promo suffisante, mais proposant tout de même de chouettes albums. « No way out » est leur septième album depuis 1993. Ce que produit le combo peut aisément être qualifié de post metal, voir neo black metal. Soit un melting pot extrême, foisonnant d’idées et de riffs, mais qui s’attache à créer des titres homogènes. On est loin du doom, pataugeoire d’origine du groupe, mais l’avant-garde, l’autre composante assumée d’Eternal Deformity, est toujours d’actualité. Et « No way out », pourtant entré sur la pointe des pieds, peut en être considéré comme l’une des réussites éclatantes de l’année, si ce n’est plus. Théâtral et progressif comme on l’aime, violent (on frôle quand même souvent le black) et cauchemardesque, toujours mélodique mais tout aussi tranchant… et globalement, grandiose. Les mecs savent jouer, et savent en jouer ; jamais pompeux, toujours malins et profonds, les sept titres de cet album sont une démonstration de talent et une preuve qu’une merveille peut débarquer de nulle part à tout moment. Énorme.
Eternal Deformity : Sweet isolation