Lors de l’annonce du retour des allemands d’Empyrium, je me suis un peu méfié, c’est vrai. Mais je ne pouvais pas m’empêcher d’être excité en même temps. Parce que je sais ce groupe capable de choses magnifiques. Il y a des années maintenant, après un « A wintersunset » que j’avais déjà trouvé intéressant, « Songs of moors and misty fields » m’avait juste retourné. Encore aujourd’hui, « Mourners » reste l’une des chansons les plus splendides, désespérées et touchantes que je connaisse. Alors même si le groupe s’est un peu perdu depuis, passant par des phases beaucoup moins inspirées, j’ai, j’aurai toujours envie d’y croire. Que trouve-ton sur ce nouvel opus, annoncé comme un retour aux sources ? Un joli bilan de leurs différentes époques. Dès « The Three flames sapphire », la délicatesse des entrelacs de guitares et la beauté fragile des phrases de flûte nous accueillent. j’aurais peut-être préféré que le chant neo classique / folk soit un peu atténué niveau emphase, mais je retrouve bien tous le éléments que j’avais adorés alors. Les riffs plus puissants et la voix black viennent ponctuer cette très belle entrée en matière progressive et poétique. « A lucid tower beckons on the hills afar » entre plus directement dans le vif du sujet côté doom folk, pour mieux se radoucir et repartir de plus belle. Pas le titre le plus incroyable du disque. « The oaken throne » repart sur des rails connus, avec une interprétation plus sobre. L’instrumentale « Moonrise » est pour moi un peu trop longue et morcelée, elle manque d’unité et d’accroche. « The archer » est l’un des titres les plus posés et calmes du disque, même si lui aussi a droit à ses vocaux black / dark, ceux-ci viennent juste nuancer un titre très prog folk. « The wild swans » semble nous ramener dès le départ aux premiers albums, avec son côté très épique et sa mélodie assez caractéristique. Bel effort, même si je trouve assez dommage de ne pas terminer en apothéose, mais plutôt façon intimiste. « In the morning mist » est le deuxième instrumental de l’étape, très réussi, mais qui se finit par une touche presque jazz et un peu déstabilisante. Enfin, la chanson-titre s’avère fidèle à ce qu’on attendait et espérait du groupe, pour peu qu’on en ait connu l’âge d’or, même si son développement reste pour moi un peu erratique. Au final, cet album représente un effort louable de la part du groupe pour revenir au style qui a fait sa renommée, mais il a peut-être voulu en faire trop, et a truffé ses titres de digressions dispensables. Toutefois, c’est rassuré et confiant pour l’avenir que je ressors de son écoute.
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