EMINEM : Music to be murdered by

Et paf, encore un album surprise pour Eminem. Un joli coup de pub, doublé d’un hommage bien assumé au maître du suspense Alfred Hitchcock ; Slim Shady se permet même de le singer sur la pochette et dans le livret, en plus du titre de l’album en forme de clin d’oeil d’un album de 1958 (collaboration entre le maître et Jeff Alexander, grand compositeur pour le cinéma et la télévision des années 50 et 60), et des samples qui vont bien. En 2018, « Kamikaze » remettait le cowboy sur le cheval, en employant pas mal de talents histoire de proposer des titres percutants, loin des errances des années précédentes. Ici, on est heureux, et ce dès l’entame de l’album, de constater que le bientôt quinqua (eh ouais, tout le monde vieillit…) n’a rien perdu de sa superbe ; on retrouve son flow inimitable et toujours aussi rapide et technique, ses textes désabusés, sombres, certes bavards mais presque toujours efficaces, ses invités triés sur le volet, ses tracks exploitant les acquis du hip-hop historique autant que les ingrédients actuels, ses références musicales essaimées au travers des titres, sa tendance à susciter la polémique… Bien sûr, si on est déjà familier avec l’univers d’Eminem, on ne trouvera ici qu’un disque de plus, certes vraiment bon, mais en droite lignée de tout ce que le bonhomme a pu proposer (de meilleur) jusqu’alors. Un disque où, sans trop tirer la couverture à lui, le patron aime montrer, par des actes de bravoures et démonstrations diverses et parfois vaines, qu’il est le patron. Un disque où il continue de régler ses comptes avec son entourage, son passé, et un peu le monde entier. Doit-on lui en tenir rigueur ? Puisqu’il continue d’assurer autant, pourquoi donc ?

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Paroles de l’album

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