On m’a présenté Emanuel comme un ersatz des Deftones. On avait tort. Car si, effectivement, certains titres de ces jeunes gens du Kentucky sonnent comme nos p’tits gros préférés, Emanuel est loin de se résumer à ça. « Influencé par », oui, « copie de », non. Il y a de l’émo ici (et pas qu’un peu), et de la powerpop (pour l’efficacité des mélodies et le côté accrocheur de certains titres). Le tout mélangé donne « Black Earth Tiger », un bien bel album produit par môssieur Terry Date, producteur des…Deftones (ah, c’est donc ça…), plein de vraies mélodies, de rage adolescente et de bonne volonté. C’est sauvage mais pas trop, mélodique mais pas gentillet, suffisamment frais tout en s’appuyant sur des bases solides car rendues classiques par les plus anciens. Emanuel a failli passer l’arme à gauche et ne jamais nous proposer ce deuxième album, ce qui aurait été fort dommage au vu du résultat très probant. Faisons en sorte qu’il nous en propose d’autres de cet acabit à l’avenir, et plébiscitons ce « Black Earth Tiger » !
Emanuel : Cottonmouth