
Voici le type de disque qui sent l’authenticité à plein nez. Et pour cause ; Dylan Gossett l’a entièrement autoproduit, en soignant chaque détail comme si c’était son bébé, l’œuvre de sa vie, celle qui devrait le caractériser et l’identifier pour des années. Il y a mis son âme, sa passion, et y a poussé les murs pour nous offrir 17 titres pour plus d’une heure de musique, ce qui ne correspond pas du tout aux standards du moment. On sent qu’il a pesé l’importance de pouvoir sortir ce premier album, qu’il y a mis toutes ses peurs ses espoirs, sa passion, qu’il y a compilé des moments vrais et personnels. Alors oui, ça reste un folk / country au parfum de sud profond. Mais Dylan a vingt-six ans, et a grandi avec son temps. Ce qui ne signifie pas que la production en fait des tonnes, mais elle se montre assez propre et pop pour magnifier les détails, du violon à la guitare, et surtout, elle met en valeur la voix pleine de subtilité de Dylan, ses chansons simples mais qui vont droit au but et vous touchent en plein coeur. J’ai lu ici et là des comparaisons avec le Ed Sheeran des débuts. Bon, on ne peut pas dire que je sois un fervent supporter du chanteur du Yorkshire (la région, pas l’insupportable clebs), mais je lui reconnais sans mal un talent certain pour la composition, et au moins jusque récemment, une personnalité touchante. Et oui, en ça, les deux hommes se ressemblent. « Hangin’ on », « American trail », « Snake eyes », « Song about you », et à vrai dire l’ensemble des titres a quelque chose de vraiment pur et beau. Ni purement folk, ni purement country, mais un peu des deux, avec juste ce qu’il faut de pop, le tout sans aucune trace d’un feeling mainstream ; si c’est pas être doué ça ? « Westward » passe largement l’épreuve des écoutes successives, et son évidence et sa simplicité lui assurent de ne jamais lasser. Quelle classe, monsieur…






