Je porte un amour immodéré aux créateurs de vraie musique originale. Ils sont ceux grâce à qui ce site existe, et certainement ceux grâce à qui je suis moi-même encore là. Dronte fait incontestablement partie des créateurs. Poètes maudits ou maudissants, les membres de ce collectif (7 musiciens, 1 auteur) qu’on s’arrachera les cheveux pour classer dans une catégorie (à moins de l’inventer) sont des fous furieux certes, mais leur génie a quelque chose de magique. Bon, venons-en au fait ; la musique. Dronte se définit comme « post metal acoustique ». Ouais, c’est pas faux. Du metal sans les instruments, avec juste la voix et certaines structures. Du jazz rock sans les têtes d’ampoule qui vont avec. De la musique contemporaine mais avec de l’accroche mélodique. Très théâtral, très progressif, très jazz rock new yorkais (quelqu’un a dit « Zorn »?), très intéressant et punk au niveau des textes (on pensera à un mélange entre un Stupeflip et un Programme). Bref, très très très bien dans son ensemble, fusse-t-il parfois un peu trop décousu (en même temps, trop unifié, il perdrait de son impact et de son intérêt), ce disque inclassable à la jactance metal et la musicalité jazz rock est un ovni musical, de ceux qui traversent un ciel saturé d’uniformité, bousculant tout sur son passage et redéfinissant les règles pour les mois (au pire), années (au mieux) à venir. Alors bien sûr, tout ça avait été amorcé avant, par d’autres, mais Dronte parvient à synthétiser tout ça de manière très futée et plaisante (pas dans le sens « facile » mais dans le sens « mélodique »), et ça c’est déjà à considérer comme un petit exploit. Bravo !
by Dyvvlad
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