
L’histoire est belle ; formé (comme son nom le suggère fortement) comme un tribute-band à Foreigner, Double Vision a peu à peu gagné une fanbase et une confiance qui lui permet aujourd’hui de proposer ses propres compositions. Bon, alors c’est forcément dans le style de, mais pour ça on ne va pas leur en vouloir, parce que quand même, niveau stadium rock, on a rarement fait mieux que la bande à Mick Jones et Lou Gramm (eh oui, désolé, pour moi il reste iconique). Donc, on ne va pas chercher ici à être soufflé par du style et une personnalité folle. Mais Frontiers a quand même eu le nez creux de signer le groupe et le faire accoucher d’un premier album qui plaira sans mal aux fans du groupe précité, mais également aux fondus de rock eighties typé AOR ou légèrement progressif. On retrouve ici les titres énergiques et pleins de bonne humeur, mais aussi les ballades un peu sirupeuses de « l’original ». Mais si pas mal de ressemblances se font jour au cours de l’écoute, Double Vision se montre assez malin pour les détourner légèrement, suffisamment pour faire illusion. Bon, maintenant, la réponse à la question qui vous brûle les lèvres à toutes et tous : Double Vision a-t-il réussi à pondre un tube à la hauteur de ses idoles ? Non, on en est pas encore là. Mais franchement, on en est pas si loin à mon sens avec une « Youphoria », une « Silence is louder » ou une « Love could rule ». Bon, je ne vais pas vous mentir, dans son ensemble, ce premier album est, comme l’étaient les disques de Foreigner, trop gentillet pour moi. Mais le pari risqué de s’élever comme une formation à part entière et plus un tribute-band reste pour moi réussi haut la main ; on sent ici tout l’amour du genre certes, mais aussi l’implication et la passion des musiciens, qui se sont donnés du mal pour composer et arranger des titres qu’ils auraient eu envie d’entendre.






