
Les polonais de Dopelord n’ont jamais vraiment brillé par leur caractère imaginatif, ni dans leurs thèmes, ni dans leur look, ni dans leur musique, ni dans leurs texte. Cependant, ils ont été assez malins pour se montrer un peu partout et de façon récurrente ; sur scène ou sur disque, il est difficile de les rater dans le paysage stoner doom européen. Ce cinquième album entend bien nous prouver que le groupe est un incontournable de la scène. Après une intro à base de chouettes et corbeaux un peu trop classique, c’est « Night of the witch » et son riff puissant qui a la dure charge de nous emmener. Problème, si le titre se tient, si son refrain est plutôt passe-partout, on a quand même l’impression de l’avoir déjà entendu 10000 fois avant. Pourtant, le groupe nous en assène plus de sept minutes… C’est trop, les gars. Il aurait mieux valu placer la très bonne « The chosen one », son riff et sa ligne vocale plus alambiqués à la place. Surprise, « One billion skulls » nous offre une voix plus musclée en complément de la claire. Dopelord devrait l’utiliser plus souvent, elle cadre très bien avec ses riffs bien gras. Le titre n’est pas mauvais mais on peine un peu à comprendre la ligne mélodique. « Evil spell » est bien meilleur avec son riff écrasant et sa mélodie trainante bien cool (même si les paroles ne volent pas bien haut). Sur « Worms », Dopelord sort les chiens avec une voix qui tutoie le black. Cependant, musicalement, pas de grande différence ; ce changement est donc un peu vain. Enfin, Dopelord nous ressert un peu du premier titre au sein d’une « Return to the night of the witch » assez dispensable aussi. Au final, si « Songs for satan » s’avère conforme à ce qu’on en attend, il reste assez frustrant pour moi parce que le groupe y rouve également qu’il est capable de bien mieux.