Ah, le thrash ! Pour quelqu’un de ma génération, ce terme chatoyant est souvent synonyme de découverte du metal, d’années cheveux longs et headbanging effréné. Avec ce 4e album, les Finlandais espèrent bien remettre le genre sur les rails. Et dès les premiers titres, on est convaincu que, si cet album bénéficie d’une distribution et d’une communication suffisante, il accomplira sans peine sa mission. Comparé hâtivement à la vague thrash death moderne, Soilwork et consorts, Diablo est pourtant bien loin d’être une pâle copie et possède une personnalité attachante. Certes, on retrouve certaines caractéristiques du genre, mais la formation développe tout de même un son beaucoup plus influencé heavy thrash, que ce soit dans les chorus de guitares, les soli ou les voix claires parsemées dans l’album, même si le chant lead reste dans la veine thrashcore. Sorte de compromis parfait entre les qualités de composition du thrash d’antan et la puissance et la rage de celui d’aujourd’hui, « Mimic 47 » a vraiment toutes les qualités pour faire un carton, et révéler Diablo comme la digne relève d’un genre qui peine à se renouveler.
Diablo : Mimic 47