Ah la bonne blague ! Tenez, jetez une oreille plus ou moins attentive à ce disque de Darling West, et je vous mets au défi de me donner, comme ça, au débotté, l’origine géographique du trio. Comment ? Ah vous vous doutez qu’il y a un piège maintenant ? Oh non, j’me suis encore super mal démerdé alors ! Donc, non, Darling West, malgré son nom et sa musique folk americana, ne nous vient pas du midwest, mais de… Norvège. Et pourtant, on s’y croirait ! Et là, vous allez me dire, mais quel intérêt ? C’est un peu comme de manger une pizza au grec ou de demander un steak frites chez le chinois ? Et là, je vous répondrais avec une mauvaise foi que j’assume parfaitement ; ce qui est valable en cuisine ne l’est pas en musique. Et puis d’abord, si c’est bien fait, pourquoi pas ? Parce que oui, Darling West signe avec son troisième album un disque de country folk sacrément stylé et réussi. Est-ce le fait qu’il bénéficie de la vision des deux côtés du monde, composé à Brooklyn et terminé dans les fjords ? On ne le saura jamais, et tant pis ; le fait est que le trio a parfaitement su capturer et restituer l’authenticité et le feeling d’un disque du cru, tout en y ajoutant la pincée de pop qui va bien pour qu’on s’y attache immédiatement. Voici donc un bel exemple de « feel good record » à apprécier brut !
Darling West : Loneliness