Vous avez déjà écouté des disques hétéroclites, croisé des groupes qui ne savaient pas trop faire le tri parmi leurs nombreuses influences et faisaient le choix de ne pas choisir ? Et bien les new yorkais de Cult Of Youth sont pile poil dans cette catégorie. Leur nouvel album, pourtant placé dans la catégorie « indie folk », est en réalité un vaste fourre-tout. Ce disque commence par 5 minutes d’un titre dark, martial et rituel traversé d’une trompette lugubre ; drôle d’entrée en matière. Si bien que quand « Dragon rouge » débarque avec son folk goth électrisé, on ne s’y attend pas vraiment. «Empty faction » et « God’s garden » naviguent dans les mêmes eaux, entre rock gothique et indie folk, pas mauvais d’ailleurs. « Down the moon » se la joue folk punk et peine à convaincre : trop plat, trop classique. Avec « Of amber », j’ai l’impression de m’enquiller du Sevenchurch, et c’est pas non plus folichon. « No regression » remet le couvert indie folk électrisé , « Sanctuary » donne carrément dans le rock hardcore /folk, et « Roses » clôt l’album avec un rock mid-tempo un poil creux. Bref, « Final days » joue dans pas mal de catégories, se disperse même un peu, et au terme de ses neuf titres, laisse une impression de brouillon, d’inachevé et de légèrement daté. En un mot, bof.