
Les canadiens de Comeback Kid se sont positionnés assez subtilement depuis leurs débuts aux confins du punk hardcore et du metalcore, avec une pointe de crust. Un genre à la croisée des chemins, pouvant convenir et accrocher les fans historiques comme les plus récents. Ce septième album ne se contente pas d’en remettre une couche, mais va un peu plus loin, en sortant (encore) un peu plus les crocs. Dès le départ, on s’en prend plein les lattes, et ça va durer les trente deux minutes de l’album. Bien sûr, ça n’empêche pas la mélodie : finalement le riffing est très punk, et pas si virulent que ça : en fait le plus gros de l’agression est concentré dans le chant et dans la rythmique, sans pitié. Si ces éléments étaient (bien) plus modérés, on pourrait limite penser à du pop punk par moments. Assurément, Comeback Kid n’a rien inventé, mais ré-exploite de façon plus que convaincante ce qui a été défriché depuis des années par d’autres. Et ça marche. De multiples écoutes de l’album ne suffisent pas à s’en lasser, et on imagine combien les morceaux trouveront leur place en concert. Bref, « Heavy steps » est un sans faute.