COMBAT : Stay golden




Qui a qualifié Baltimore de « rock city » ? Personne à ma connaissance. Pourtant, c’est bien de là que nous provient Combat et son mélange remuant et instable de punk rock et emo. Le premier disque des jeunots, « Text me when you get back », avait été enregistré en une journée avant d’être envoyé tel quel à la face du monde qui, selon le groupe lui-même, l’a plutôt bien pris. Et il y a peu de chances que ce deuxième opus connaisse un destin différent. Combat n’a toujours pas retiré les doigts de la prise, pratiquant un style passablement énervé mais conservant un côté très pop ; pas dans le son, plutôt dans l’intention. Dans le son et l’attitude, oui, Combat est punk ; direct, irrévérencieux, remettant tout et tous en question, regardant sa vie un seau de popcorn à la main, avec humour et détachement. Comme souvent, on ne sait pas forcément déceler au premier abord ce qui relève du cynisme, de la provoc’ ou de l’indifférence. Mais c’est fait avec beaucoup de feeling et d’adresse, et « Stay golden » se permet aussi quelques pas chassés, comme sur l’excellente « Weird ending explained, pt.1 » et sa petite sœur en fin de parcours, moins jouissive à mon goût, ou sur « Compound sentences » et son côté folk. Il n’est finalement pas si facile de catégoriser le combo, et c’est probablement aussi ce qui rend « Stay golden » si attachant. Je serais tenté de qualifier ce disque d’estival, mais le fait est que je me vois tout à fait l’écouter à un autre moment, ne serait-ce que pour m’injecter une bonne dose d’adrénaline par des voies naturelles. Ah oui, je ne vous ai pas parlé de ses guitares limites heavy, un peu comme Weezer les pratique, de son chant tantôt rageur tantôt plus powerpop, de… Oh, et puis merde, allez donc l’écouter, vous ne serez pas déçus ; on a ici l’exemple type de la tuerie venue de nulle part.

Bandcamp

Paroles de l’album

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