COILGUNS : Odd love


Vingt secondes. C’est ce qu’il a fallu à se disque pour justifier son écoute ets sa chronique dans ses pages. Oh, bien sûr, je connaissais le trio devenu quatuor de (bonne) réputation, mais le post hardcore, j’avoue n’en prendre qu’à petites doses, et me méfier un peu de l’appellation. Mais ce « We missed the parade », là, avec son riff qui vous soulève l’échine, ça réconcilierait n’importe qui avec le genre. Enfin, le genre, le groupe s’en éloigne tout de même un peu. Il y a ici une vibe plus rock, et en même temps des influences purement hardcore très perceptibles. Et de l’audace. Ce « Perspectives » qui arrive juste après avec ses sifflements, non mais sérieux ? Et c’est que ça marche en plus, et qu’ils vont en plus nous la chantonner ! Ce « Black chyme » où le chant se libère des hurlements habituels (attention, je n’ai rien contre, mais c’est aussi surprenant que bienvenu)… Ce « Venetian blinds » et sa tension à, couper au couteau, ce « Bunker vaults » finale en apothéose… Mais attention, si « Odd love » présente beaucoup de bonnes idées, ce n’est pas non plus une adoration sans bornes que je lui porte. Parfois, le groupe s’emporte et s’enferme dans sa brutalité et ses automatismes, comme sur une « Bandwagoning » qui me paraît longue et décousue, ou sur cette « Featherweight » pas mal du tout certes, mais dont le début promettait bien plus. Alors s’il est en très bonne voie, Coilguns n’est pas parvenu encore à la quintessence de son art. Cependant, un album de cette qualité va probablement le propulser sur le devant de la scène et lui permettre de confronter sa musique à encore d’autres expériences et publics qui lui permettront de grandir. On a hâte de voir ce que ça donne.

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