CHOKING VICTIM : No gods / No managers

Avec sa pochette très metal extrême, il est difficile de se douter de ce qu’on peut trouver à l’intérieur de ce premier et unique album du groupe américain. Dès « 500 channels », on est en effet, si on est pas prévenu, surpris de se retrouver face à un ska/punk certes parfois assez virulent, mais au final plutôt classique. On comprend vite que le groupe a un goût très prononcé pour la polémique et la provocation. Goût auquel une partie de ses membres s’abandonnera encore plus ou moins au sein de la formation assez comparable musicalement parlant qui naîtra de l’explosion de Choking Victim juste après l’enregistrement de cette petite pépite, Leftover Crack. Pourtant, et même si les textes évoquent largement des pratiques contestables comme le vol, la prise de drogues et le squat, encore une fois, Choking Victim a un profil assez classique pour le genre : athée et luttant contre l’exclusion raciale, sexuelle, sociale… On a donc un groupe qui aime jouer avec le feu, et qui aime les mélanges instables et explosifs, musicalement comme, hum, chimiquement. Mais qui sait aussi, et plus que bien, se concentrer pour que la qualité de sa musique ne pâtisse pas de son décorum et de son fort message politique. Car oui, « No gods / no managers » est un excellent album. Il n’est pas étonnant qu’il reste aujourd’hui considéré comme un album culte de la part d’une large frange du public rock, metal et punk / hardcore. Je ne citerai pas les réussites de « No gods / No managers », parce que le groupe les enfile comme des perles sur un collier. Je vous invite à les découvrir vous-même ; l’album n’a pas pris de ride, alors il est encore temps !

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Paroles de l’album

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