Sans surprise, je me retrouve à chroniquer ce nouveau projet de Chinese Man, collectif qui parvient à chaque sortie à me bluffer quoi qu’il fasse. Et pourtant, je vais vous dire les p’tits potes à la compote, habituellement quand on me propose la relecture d’un album au travers de titres live, de duos inédits et de remixes, je sens un peu arriver le projet opportuniste pour payer les impôts, et je sors les crocs. Et bien si c’est le cas ici (faut bien bouffer), c’est encore une fois très bien fait. Bon, ok, on ne sera pas franchement étonnés de retrouver ici Youthstar, KT Gorique ou Matteo. Mais à côté de ça (en plus, devrais-je dire, parce que ce n’est pas parce qu’on les connaît déjà qu’ils ne font pas du super taf), on est ravis de voir rhabillés des titres qui faisaient déjà leur petit effet il y a 1 an à peine. Bien sûr, on y retrouve toujours la soif du collectif de ratisser large, de vampiriser tout ce qui passe à sa portée. Et il s’entoure donc logiquement de gens dans le même état d’esprit. Le coup de jeune apporté aux titres ne sautera pas forcément aux oreilles des profanes, puisque Chinese Man est par essence moderne, bousculant en permanence ses habitudes. Mais « Salune » qui prend des accents plus dub, « Que si » qui gagne une voix qui sonne tellement naturelle qu’on se dit qu’elle aurait toujours du y être, « No one left » revisité façon electronica / electro pop, « The code » qui devient encore plus percutant et rythmique… Il y a bien trop de bonheurs à venir cueillir ici pour réduire « We’ve been here before 2 » à une sortie réservée aux fans ; ça peut très bien être une superbe porte d’entrée à l’univers du collectif !
