Punk, grunge, power-pop, rock noisy ; telles sont les références assumées par le quintette américain Cage The Elephant. Rien de bien original pour des trentenaires outre-atlantique. Voilà donc des jeunes gens qui collent parfaitement à leur époque. N’ayant pas eu l’occasion de découvrir leur premier essai, je ne me hasarderai pas à jouer les tests comparatifs. De l’énergie et des mélodies, qu’elles soient franches, rampantes, sales ou insidieuses, voici ce que vous trouverez ici. Le groupe du Kentucky aime à changer de direction, à brouiller les pistes ; ça nous change au moins des formations coincées dans un train-train immuable. Si on voulait vraiment situer Cage The Elephant, on pourrait le placer au croisement des Pixies, d’Art Brut et le Nirvana le plus punk et nihiliste. Alternatif, c’est le terme à employer ici ; entre rage et accalmies temporaires, les douze titres de ce deuxième albums louvoient, caressant l’auditeur dans le sens du poil (hirsute et peu soigné) pour mieux le malmener dès la plage suivante. Une bonne surprise, un album qui débarque de nulle part (pour moi du moins) et qui s’incruste dans le lecteur, avec une entrée de jeu assez prenante (le duo « Always Something » / « Aberdeen ») pour qu’on aie envie d’y retourner souvent. Bien joué !