Huitième album pour Bohren et son club funèbre. Si le genre développé peut surprendre le promeneur du dimanche, ceux qui ont déjà rencontrés les allemands savent à quoi s’attendre ici : de longs titres, à la fois sombres et paresseux, égrainant les notes doucement, les laissant résonner dans la nuit. Du dark jazz, quoi. Piano, basse, saxo, batterie, l’instrumentation est ici volontairement réduite, le rythme d’une lenteur pachydermique, l’ambiance lynchienne. Ce nouvel album n’apporte rien de plus au genre, et malgré son titre, le piano n’est pas mis plus en valeur qu’à l’accoutumée. Alors, un coup de machette dans l’eau ? Non ; cet album, comme les précédents, vaut par son atmosphère unique, la personnalité sans cesse réaffirmée de ses géniteurs, son style inimitable. La question de savoir s’il faut préférer celui-ci à un « Black Earth » reste, en revanche, ouverte et pour moi irrésolue. Car bien malin celui qui sait différencier un titre de l’autre ! Bohren, c’est une expérience globale, pas un one-shot. Lorsqu’on y adhère, c’est pour longtemps ! Du moins on l’espère !
Bohren & Der Club Of Gore : Gans leise kommt die nacht
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