BLONDSHELL : Blondshell

Pas compliqué de savoir d’où viennent les influences de Blondshell, le nouveau projet de Sabrina Teitelbaum, anciennement Baum. On a pas longtemps à attendre : « Veronica Mars » est le premier titre de cet album, et que ce soit son titre ou son ambiance, tout nous ramène aux années 90. Ça sent fort le rock indie / alternatif, celui qu’on appelait slacker, qui avait l’air de se foutre de tout, de parler de son quotidien paumé en toute décontraction, et sans en faire des tonnes. La preuve, l’affaire est pliée en un peu plus de deux minutes. Changement d’ambiance avec le beaucoup plus soft (musicalement en tout cas) « Kiss city » qui finit par s’énerver en bout de piste… Mais laisse un peu sur sa faim. Tout aussi mesurée, « Olympus » est pourtant bien plus efficace et agréable avec sa mélancolie en bandoulière. « Salad » reprend le flambeau de l’indie rock, et c’est encore un bon titre à mettre au crédit de Blondshell. Les guitares de « Sepsis », elles, sont un peu trop passe-partout pour susciter autre chose qu’une acceptation polie. Pas beaucoup plus d’enthousiasme pour une « Sober together » qui justement, est bien trop sobre. « Joiner » me fait à peu près le même effet. « Tarmac » réhausse le niveau avec un petit côté grungy à la Dinosaur Jr. Enfin, « Dangerous » termine la course assez mollement. Pourtant, malgré le bilan assez mitigé du disque, on a plutôt envie de donner une deuxième chance à Blondshell, parce qu’on y décèle, ou du moins qu’on a envie d’y déceler autre chose qu’un projet de fan qui se contente(ra) de se la jouer « moi aussi je sais le faire ». Des bons titres, des très moyens ; rien de si surprenant pour un premier album. N’en déplaise à ceux qui lui font déjà un pont d’or, pour moi Blondshell est juste un jeune espoir !

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