BLEACHERS : Gone now

« J’y vais, j’y vais pas ? ». « Gone now » est de ces disques auxquels on doit revenir plusieurs fois avant d’en avoir le cœur net. Pourquoi donc ? Pour pas mal de raisons. D’abord parce que son géniteur, Jack Antonoff, est le guitariste d’un groupe que je n’apprécie pas, Fun. Ensuite et surtout parce que les chansons qui le composent sont des hymnes pop lumineux, chargés d’influences electro-pop et d’emphase, assez dans l’air du temps. Des tubes de radio, quoi. Et que je me demande pourquoi, là, aujourd’hui, j’arrive à les apprécier. Et que ça me fait peur, clairement. Tenez, prenez juste un titre comme « Let’s get married ». Lui seul devrait me faire fuir à toutes jambes, tant il respire la joie de vivre et la dodelination un sourire niais aux lèvres. Eh ben non, aujourd’hui, ça marche. La quasi-totalité de ce disque marche. Bon, il y a quand même quelques exceptions, faut pas déconner : le très variète « Goodbye », les clochettes très « Last christmas » de « I miss those days » (même si, beurk, le titre est assez bon), « Foreign girls », sa trompette urticante et sa voix vocodée… Mais tout ça ne change pas la donne ; « Gone now » est un disque de qualité, qui use et abuse de moyens modernes pour habiller des titres délicatement rétro. Et ça me fait vraiment mal d’écrire ça, vous savez. Bon, allez, vous m’excuserez, je vais me laver les oreilles avec le disque le plus malsain et chtarbé que je trouverais.

Site officiel

Paroles de l’album

Bleachers : Don’t take the money

Bleachers : I miss those days

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *