Derrière beaucoup de groupes de synth wave, on retrouve des (ex) rockeurs, voir même des metalleux. Il est évident que le genre électronique peut s’avérer aussi virulent que la musique du diable, et même plus parfois. Les exemples sont légion. Alors il est logique que tôt ou tard, le rock amalgame ce genre bien en vogue de nos jours. Arcadia, donc, est signé chez Relapse, et pratique une synth wave psychédélique et foncièrement sombre et expérimentale. C’est bien simple, on dirait un mélange entre l’Arcturus de « La masquerade infernale » et le Klaxons de « Future Memories », le tout plongé dans un gros bain analogique et acide. Et je ne peux vous le cacher plus longtemps, ça sonne super bien, et même mieux que ça. Derrière cette folie, on retrouve Brann Dailor de Mastodon, qui officie au chant et à la batterie, Core Atoms de Zruda à la gratte et aux claviers, et Raheem Amlani de Withered aux synthés. Hormis la batterie (impériale), il y a finalement assez peu d’éléments rock ici, pourtant « Arcadia », le disque, en a toutes les apparences. Un rock progressif, expérimental, foutraque, génial, qui renverse tout sur son passage, bienséance et certitudes. Et bordel que c’est bon ! Allez, maintenant, on croise les doigts pour qu’il y en ait un deuxième, et qu’il soit aussi bon !
Arcadea : Army of electrons