Me voici de nouveau aux prises avec le « vrai-faux » (ou le contraire) Batushka, groupe de black orthodoxe polonais dont on passe plus de temps à expliquer les déboires qu’à écouter la musique. Sauf que moi, c’est cette dernière qui m’intéresse, alors je vais vous passer les détails. Je ne sais pas en quelle position se situe ce disque.Je sais juste qu’il est pondu par la même équipe que pour « Hospodi » chroniqué dans ces pages. Et que musicalement, il s’en éloigne pourtant un peu. Plus black et doom, il fait moins la part belle aux sonorités plus modernes et plus « ouvertes », accessibles. Un retour aux sources qui plaira certainement aux fans et qui noie un peu plus le poisson, puisqu’on pensait que c’était l’ex guitariste qui était plus attaché à ce style. Bref, opportunisme ou pas, cet ep / album (5 titres pour 30 minutes, là aussi on est dans le flou) est plus cru, froid et désespéré que le précédent. C’est par une entame assez comparable à un Empyrium qu’on pénètre ici, avant que le riff black se déchaîne, accompagné de choeurs typiques, puis d’une voix black. Tous les ingrédients qu’on connaît sont là, mais pas agencés de la même façon. Et le groupe ne s’est pas foulé la rate pour titrer ses nouvelles compositions, elles portent toutes le même titre : une bonne façon d’encourager les fans à se concentrer sur la musique seule ; « venez redécouvrir Batushka », quoi. Et oui, c’est assez réussi ; Batushka parvient à conserver son aura magique tout en ressuscitant cette atmosphère inquiétante née de l’union des deux univers musicaux qu’il allie. Rien ne nous dit que le groupe continuera sur cette lancée, ni qu’il continuera tout court, d’ailleurs, alors profitons du moment présent, mes sœurs et mes frères !
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