
Ah, ben ça, ça fait plaisir ! Funeral Mist casse sa routine et nous revient plus plus rapidement que la dernière fois. Eh oui, « Hekatomb », c’était en 2018, on a donc plus de la moitié d’attente en moins. Bon, trêve de bavardages. On s’en doute, on trouvera ici comme sur les précédents opus du projet suédois un black cru et intense agrémenté de mélodies mises en valeur par des petites trouvailles malines. Et ça commence fort avec un « Twilight of the flesh » sur lequel on se croirait aux prises avec Batushka et son black orthodoxe. Très bon titre en tout cas. « Apokalyptikon » se fait plus black thrash et rétro, même par la voix. « In here » reprend au même endroit, on est pas loin de la raideur d’un Marduk, mais avec une dose d’hystérie en plus, qui s’exprime bizarrement à la fin du titre. « Children of the urn » et les choeurs d’enfant qui le ponctuent me font une grande impression ; assurément l’un des morceaux-phares de cette nouvelle offrande « Hooks of hunger » est plus classique et moins mémorable. « Deiform » se fait plus mid-tempo et rampante, et possède de très jolis effets de guitare : on ose à peine imaginer ce qu’une version réorchestrée aurait pu délivrer comme puissance et émotion si Arioch l’avait voulu. Et puis ce chant qui flirte avec le chant de gorge sur la fin… Mmmh, ça reste excellent mais très frustrant ! Enfin, « Into ashes » part vite et fort et ne s’arrête pas avant sa toute fin. Et il a beau être assez redondant niveau riffing, on en échangerait pas une seconde. Bref, « Deiform » est encore une pure merveille de black metal intransigeant comme sait les aligner Funeral Mist. Quelle claque !