Travis Barker, ci-devant batteur de Blink 182 (et +44, les Transplants, Box Car Racer…), est fan de hip hop depuis de nombreuses années. Comme ce n’est pas vraiment le terrain de jeu de ses compères au sein de la récemment reformée maison-mère, le voilà qui nous sort son premier album solo, exclusivement dédié au genre, et fréquenté par de très grosses pointures du genre (Snoop, Cypress Hill, Rza, Busta Rhymes, Ludacris, Kurupt, Lil Wayne…) ou d’autres horizons (les Transplants, Corey Taylor, Slash, Tom Morello…). On s’en doute, le jeu de Travis est mis à l’honneur, donnant leur ossature à 16 morceaux jouant la carte de l’hybridation rap/rock, sachant se faire discret si besoin mais restant omniprésent. On est donc logiquement bien loin des superproductions classiques (mais efficaces) auxquelles on est habitués outre-atlantique. L’album a par conséquent une couleur bien particulière, et y gagne forcément en originalité. Pourtant tous les titres sont loin d’être réussis, certains se contentant de jouer sur quelques gimmicks, traversés de featurings trop timorés pour convaincre, d’autres fleurant un peu trop le rap metal de papa, ou juxtaposant les genres de façon maladroite. Rassurez-vous, dans le lot, il reste tout de même quelques morceaux plutôt réussis, mais « Give The Drummer Some », comme on pouvait s’y attendre et malgré son casting 4 étoiles, reste une chouette initiative, une curiosité, une rareté qu’on aimera faire découvrir mais qu’on oubliera un peu une fois rangé dans sa cédéthèque.
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