J’adule ces anglais depuis longtemps : cela faisait donc un moment que je guettais leur retour sur galette, dont un « Obscene as cancer » laissé là en guise de mise en bouche augurait du meilleur. Il faut dire que ledit titre contient tout ce qui fait le sel de la musique du combo : un fonds black virulent, des orchestrations grandioses et malsaines, un refrain heavy metal. Condensé en trois minutes et trois secondes ; il n’en faut pas plus pour démontrer la toute puissance d’Anaal Nathrakh. Et une fois lancée, la machine ne s’arrête pas. « The reek of fear », plus industriel et proche d’un Aborym, est également une tuerie sans nom. Et on poursuit avec un « Forward ! » dans les mêmes dispositions, avec son gimmick de mitrailleuse. Inutile de vous les décrire tous : les titres se suivent et se valent en intensité et en créativité. Le groupe n’a jamais été aussi efficace. Il a pour ceci mieux dosé ses différentes composantes, renforcé ses riffs et claviers d’ambiance, et raccourci l’ensemble de ses titres à leur strict nécessaire. On a un peu l’impression d’avoir un mélange entre les premiers albums, Aborym et un Dimmu Borgir au mieux de sa forme. Si ça ne vous met pas l’écume aux lèvres, tant pis pour vous ; moi je suis comme un fou avec ce nouvel album qui, s’il n’a pas l’aura underground et profondément malsaine des certains précédents, représente une sorte de quintessence du genre développé depuis ses débuts par le groupe. La question est donc : où « A new kind of horror » va-t-il mener Anaal Nathrakh ? Je n’en sais rien, mais je brûle de le découvrir !
Anaal Nathrakh : obscene as cancer