
Troisième album pour les suédois An Abstract Illusion. Si jusqu’ici le groupe n’avait pas démérité en matière de death progressif, dès les premières minutes de « Blackmurmur » on sent qu’un palier a été franchi durant les 3 ans qui séparent « The Sleeping city » de « Woe ». Bien plus progressif, l’album vient puiser dans des genres et influences que le combo n’avait fait qu’effleurer jusqu’ici. De ce fait, et de la volonté d’aboutir à une œuvre plus dantesque et cinématographique, on est immédiatement happé par un style d’une richesse et d’une profondeur inédite. Pour être clair, ce seul titre rentabilise déjà l’achat de la galette. Mais ce n’est rien que le seuil de cette cité endormie… Je trouve « No dreams beyond empty horizons» encore plus impressionnant. La technique, l’équilibre, la musicalité et l’intelligence dans la juxtaposition des éléments metal et autres… Wow, les gars, mais quel boulot ! Et avec tout ça, An Abstract Illusion a désiré ne jamais sacrifier les aspects metal extrême de sa musique. On a donc ici le meilleur des deux mondes ? Et bien, je pourrais te dire le contraire mais ce ne serait pas juste. Alors bien sûr, il faut être bien ouvert d’esprit pour savoir apprécier autant les passages échevelés death / black que les envolées de synthés ou de guitare purement prog, les moments plus posés avec chant clair, les incursions electro… mais pour être clair, je n’ai jamais trouvé le temps long, je n’ai jamais trouvé ça redondant, je n’ai jamais été tenté de passer plus vite au titre suivant. Et c’est déjà un exploit. Je ressors du vertigineux « The sleeping city » exténué, mais avec l’envie d’en arpenter encore les artères sinueuses pour en découvrir tous les secrets. N’hésitez pas à en faire de même, il y a de la place pour tout le monde.






