
Ce n’est pas ma première rencontre avec Cattle Decapitation. Donc je sais déjà que ces mecs sont géniaux, et qu’en lançant l’écoute d’un de leurs albums, il faut que je m’attende à tout sauf à ce que je pensais y trouver. Enfin, dans une certaine mesure. Je sais que je vais y trouver du grindcore (le matériau de base des américains), du death metal, du heavy metal, du black, des éléments progressifs, et pas mal de WTF aussi. Parce que le génie côtoie souvent la folie, et c’est encore le cas ici. La base de tout ça, c’est un attachement féroce à notre terre, et une haine profonde de ce qu’on lui fait subir au quotidien, chanté, hurlé au travers de chaque album. C’est bizarre, non, autant de violence pour une cause si noble ? Et oui, ça doit faire partie de ce qui fait la magie de Cattle Decapitation. Enfin, ça et le travail colossal qu’ils placent dans chacun de leurs titres, les transformant en mini-épopées. A ce titre, il faut souligner le travail du groupe et de son vocaliste Travis Ryan ; les deux sont à présent capables de varier encore plus les styles pratiqués pour encore plus d’efficacité. Bon, pour être tout à fait honnête, je ne sais pas ce qui est du à la formation ou aux nombreux invités sur ce disque (dont, cocorico, Laure Le Prunenec de Rïcïnn, Igorrr, Corpo-Mente…). Le seul bémol que je poserai est le chant clair heavy thrash, très particulier, qui ne plaira pas à tout le monde. Mais on s’y fait, ça fait même partie du charme, et « Death atlas » y gagne en profondeur et en richesse. Et finalement, s’impose comme une des plus belles réussites du combo, qui ne cesse de progresser ces dernières années !