Les Pays-Bas et la Turquie, c’est pourtant pas la porte à côté… Alors comment diable le bassiste Jasper Verhulst en est arrivé là ? Tout simplement, à la suite de la réédition d’un classique du genre. Le musicien vivant dans un environnement géographique où cette culture est fort présente, il décide de se lancer dans le groupe hommage, non pas en reprenant des titres, mais en se lançant dans la composition de nouveau matériel. Après un premier album très remarqué, le voici donc avec un deuxième opus en tous points remarquable. Bon, ok, j’avoue ne pas vraiment connaître le son de l’époque par là, mais on s’y croirait quand même ; la patine est là, la langue exotique habille chaque titre, tantôt version masculine, tantôt version féminine, mais toujours avec une jolie assurance, un certain groove et une énergie qui va puiser dans le rock tout en conservant une certaine forme de mysticisme. Un mysticisme qui prend également racine dans le chant très fleuri, apportant un charme certain à chaque titre. Bon, bien sûr, certains éléments sonnent un peu cheap, mais ça cadre bien avec l’ensemble et, à part peut-être sur une « Süpürgesi Yoncadan » à l’instrumentation digne d’un dessin animé de papa (pas de bol, c’est celle qu’ils ont sorti en single), le reste est prenant et magnifique, 37 minutes d’un style original (à mes oreilles du moins) et simplement magique.
by Dyvvlad