ARCADIAN CHILD : Protopsycho

Arcadian Child est chypriote, et apparemment son rock psychédélique a été influencé par sa position géographique, à la rencontre de la culture occidentale et orientale. C’est du moins le constat que l’on peut effectuer à l’écoute de ce « Protopsycho », troisième album du groupe. « Snakecharm » affiche déjà cette volonté de métissage, entre le desert rock / stoner ricain (Arcadian Child n’est pas signé pour rien sur un label californien) et les parfums mélodiques orientaux. Un titre qui peut rappeler certains titres de The Tea Party, avec cependant un chant moins haut en couleur qui fait une apparition éclair, juste histoire d’habiller le centre du morceau. « Wave high » suit la même voie, avec un peu plus de voix, et un mélange vraiment bien dosé qui fait voyager sans jamais bousculer l’auditeur, placé dans un état second par la mélodie. « Sour grape » se fait plus sombre ; il me fait penser à une version plus « enfumée » de Tool ; très réussi en tout cas. En revanche, la suivante, « The well » (et ce malgré l’explosion de fuzz en fin de parcours) me paraît un peu trop monotone et à tendance à me faire regarder ma montre. Nous voici parvenus à la moitié de l’album. C’est le moment que choisit Arcadian Child pour nous livrer le single « Bitter tea », semi-ballade obsédante. « Bodies of me » débute de façon beaucoup plus classique, presque rock n’ roll, et apporte un refrain simple et efficace. Sur « Raising fire » également, les influences sont plus typiquement desert rock. Bien sûr, ça reste toujours catchy, mais, habitués à plus d’exotisme, on reste un peu sur sa faim. Enfin, « Protopsycho » clôt l’album avec une ambiance proche de « Sour grape » croisé plus tôt, avec un parfum Baroness plus affirmé. On a donc ici un bon disque du genre, même si un peu trop timoré parfois.

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