En 2017, je risquais un œil curieux au-dessus de l’épaule d’Alex Lahey, découvrant alors ses angoisses et interrogations transcrites dans les paroles d’une powerpop / indie pop ni trop musclée ni trop geignarde. Deux ans ont passé, deux ans qui ont permis à Alex de s’approcher un peu plus de la reconnaissance qu’elle mérite. Du moins l’espère-t-on. Sauf que dès le premier titre, on se rend compte qu’un désagrément en chasse un autre chez la jeune femme, qui regrette de ne plus être invitée aux soirées (« I don’t get invited to parties anymore »), qui vit encore des tonnes de relations compliquées (trop de titres pour être cités)… Enfin, bref, la vie rêvée n’est pas celle atteinte. C’est dommage pour elle, mais tant mieux pour nous, car ça nous permet de nous prendre un bon cocktail de powerpop acidulée ou plus mitigée, mais toujours catchy et immédiate. Certes, quelques nouveaux éléments font leur apparition pour casser la routine : le saxophone de « Don’t be so hard on yourself », le piano d’« Isabella », le côté beaucoup plus posé de « Unspoken history »… Et oui, ça marche, mais on se souvient surtout de « The best of luck club » comme d’un très bon disque d’indie pop rock, et ça nous suffit. C’est ce qu’on appelle un essai transformé !