AL-QASAR : Who are we

Quand on écoute ce disque pour la première fois, on a tôt fait de se dire qu’on a découvert, comme une tête chercheuse, la huitième merveille du monde tout seul. Mais en fait, d’autres ont su largement avant ça détecter le potentiel incroyable de la musique du groupe : on retrouve devant ou derrière les manettes (parfois les deux) Lee Ranaldo, Jello Biafra, Mehdi Addab (Speed caravan) et Alain Johannes (et j’aime vraiment ce mec, vous savez ?). Bon, d’accord, le rock oriental, c’est pas une nouveauté, on a déjà vu. D’ailleurs depuis quelques années et la résurgence du rock psychédélique turque, ce sont finalement des sonorités qu’on connaît bien. Mais ici, le mélange est plus subtil. Non, ce n’est pas le mot. Ou peut-être que si. En gros, vous prenez une tripotée d’instruments traditionnels, joués de façon traditionnelle, et vous y ajoutez des grattes saturées, des influences psyché et un côté expérimental. Oh, à vue de nez, ça n’a rien d’exceptionnel, mais en pratique, c’est assez captivant. Et même si j’avoue préférer des choses plus métissées et peut-être un peu moins distordues, ce « Who we are » qui nous vient de pas si loin (de Barbès, en fait) a quelque chose de réellement « exotique », dans le sens où il présente un genre à la fois connu et inconnu, une part de tradition bousculée par un goût certain pour l’expérimentation. Pas l’album du siècle, peut-être pas celui de l’année, mais pour qui est sensible aux sonorités orientales, une curiosité rafraîchissante !

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