
Musicien, chanteur, ingé son, producteur, et probablement pas mal d’autres choses que je n’ai pas captées, Alain Johannes a pas mal de casquettes. Je l’ai, comme beaucoup, croisé sans le savoir au sein d’une foultitude de productions, rock ou pas, devant ou derrière la console. Mais je l’ai vraiment découvert au sein de son premier album « Spark », qui présentait un style indie pop folk teinté de world music, assez posé mais pas dénué de surprises (je suis toujours sous le charme de la superbe « Endless eyes », même des années plus tard). J’ai loupé quelques épisodes, mais je le retrouve dans les mêmes dispositions pour ce nouvel album. Dès « Mermaid’s scream », je retrouve cette voix sobre mais emplie d’un feeling incroyable. Le titre est une jolie balade, touchante mais un poil trop linéaire.La délicatesse de « Hum » enchaîne, mais toujours avec une unité mélodique qu’on aimerait casser pour amener plus de piquant. Mais je vous l’avoue, dès la deuxième écoute («Hum » est court, et on a tendance à appuyer facilement sur repeat), on a tendance à oublier ce menu défaut et se laisser porter par les qualités mélodiques de chaque titre. Ce qui n’empêche pas d’avoir ses chouchous. Ici, pour moi, ce sera « Someone » et « Here in the silence ». Les autres titres sont très bons aussi, mais un petit cran en dessous pour moi. Quoi qu’il en soit, l’ambiance folk world, la voix relaxante d’Alain et l’orchestration très personnelle parviennent toujours à me convaincre, et ce même si les ingrédients et mélodies se ressemblent souvent d’un album à l’autre. Et puis, bon, le disque est sorti chez Ipecac, et ça, si c’est pas un label qualité…