Vous ne connaissez peut-être, comme moi d’ailleurs, Adrian Quesada que comme une composante d’une entité autrement plus hype : les Black Pumas. Adrian en est la voix, mais y pose également, on ne le savait pas mais on le réalise forcément à l’écoute de ce disque, sa patte ; on reconnaît effectivement le toucher velours des titres qui le composent. Ces titres se baladent entre reprises de titres seventies, que le monsieur a bien entendu dépoussiérés et réarrangés pour l’occasion, et titres originaux dans la même tradition musicale. Sans avoir les crédits sous les yeux ni être un connaisseur du genre, bien malin serait le quidam à faire la différence entre les deux : c’est du travail d’orfèvre. Et ça l’est à tous les niveaux, notamment grâce à la présence de nombreux invités, derrière le micro ou les instruments. Avec tout ça, « Boleros psicodelicos » a une gueule de « Grandes exitos », comme on dit par là. Biberonné au punk, au hip-hop et à la musique latine, Adrian conserve du premier sa force, du second son sens du rythme et de l’à-propos, et de la dernière sa dramaturgie pas très éloignée de la soul. Ce qui aboutit à faire de ce disque un pur chef d’oeuvre du genre, même pour moi qui n’en ai pas la culture. De l’or dans les mains, ce type !
