Bizarrement, le premier album d’Aaron, pourtant propulsé par la bande originale du très bon film « Je vais bien, ne t’en fais pas » n’a pas trouvé la place qu’il méritait dans le cœur des fans de pop mélancolique. Ce deuxième essai se devait donc de tenter le forcing, ou de jouer la surprise pour reporter les suffrages. C’est la deuxième voie qu’ont choisi les parisiens, en proposant un album à la fois plus rock et plus rythmé. La guitare reprend du terrain sur le piano, les rythmiques sont plus marquées, les morceaux plus diversifiés, les influences et couleurs plus marquées. On sent un réel travail de composition derrière tout ça, le groupe a su évoluer. Le premier album n’est d’ailleurs jamais loin, le duo s’attachant juste à rendre son style moins prévisible. Il y parvient parfois, mais à beaucoup d’autres moments on se dit qu’un autre chemin était possible, que l’habillage proposé en forme de poudre aux yeux gâche un peu la pureté de l’émotion, que les chansons nues auraient été cent fois plus belles. Un peu dommage de se retrouver à discuter des choix d’un groupe dès son deuxième album… Mais c’est une chose à laquelle Aaron doit s’être préparé au vu du fossé qui sépare ses deux disques. Ne nous y trompons pas ; à la réécoute, ce « Birds In The Storm » est un bon disque ; il lui manque juste la magie du premier…
Aaron – Seeds of gold
Aaron – Rise