
Si les allemands de Schreigarm avaient déjà été salués lors de la sortie de leur précédent (et premier) opus « The mysteries of fate », le vacarme n’était pas parvenu jusqu’à moi. Il s’agissait d’un concept album qui contait les aventures d’un guerrier de sa naissance à sa mort et son « après-mort ». Ici, le concept est bien plus sombre. Schreigarm prend pour source Mara, déesse de la mort et de l’hiver dans les traditions slaves, mais en fait la personnification de la noirceur qui nous habite tous (ce qui permet au groupe d’évoquer la lutte contre ou l’acceptation de cette dernière), des ténèbres à la fois créatrices et destructrices… Et tout ça au travers dun black / post black au sein duquel on trouve beaucoup de mélodie, une voix claire, des éléments folk (dont des instruments traditionnels) et atmosphériques (avec par exemple une utilisation très à-propos du clavier). De fait, la forme est « assez originale » et libre, et on appréciera l’effort tout au long de l’album qui revêt un aspect bien plus personnel, même si au final le riffing et les attributs sont déjà connus. Mention spéciale aux « cris » qui, s’ils paraîtraient ridicules en d’autres circonstances, amènent une épaisseur narrative supplémentaire aux titres. Bref, voici un deuxième album qui montre une propension à sortir du lot, et on ne peut que féliciter le duo Schreigarm pour la qualité et la pertinence de leur travail (je sors d’une réunion parent prof, ça se voit ?).






