
Stella Lefty a beau aujourd’hui nous venir de Californie avec ce premier ep déjà salué par la critique, sa passion pour la musique est bien plus ancienne, ce qui l’écarte de la liste des produits formatés. D’ailleurs, quand on étudie ces six chansons, elles s’en écartent aussi de par leur écriture personnelle et un peu rétro. Bien sûr, « Tragic really » est assez propre, bien produit, a des côtés un peu lisses. Mais cette voix un peu grave, ces couleurs un peu automnales, ces orchestrations enveloppantes et profondes le rapprochent plus pour moi d’une Amanda Shires que d’une Dua Lipa. Et oui, ce n’est pas pour me déplaire. Bien sûr, il reste quelques facilités, quelques tics qui font qu’on a un peu de mal à distinguer un titre de l’autre, qu’ils sont globalement très agréables mais manquent un peu d’un truc unique, d’un gimmick qui fait qu’on ne les oubliera pas et qu’ils nous reviendront en tête des heures ou semaines plus tard, à part peut-être la chanson-titre. Est-ce que Stella Lefty mérite son statut « d’artiste à suivre » décerné par les journalistes ricains ? Assurément, oui. Ce qui est intéressant, c’est que ça reste une jeune artiste, et qu’elle est encore étudiante : elle va donc encore apprendre, découvrir et évoluer, et sa musique ne peut que s’en enrichir… même si c’est déjà pas mal du tout pour un premier ep.






