
Vous le savez, je ne suis pas trop branché shoegaze, ou du moins avec parcimonie. Et je n’aime pas trop non plus les ep. Alors oui, j’étais un peu méfiant à l’écoute de cette nouvelle sensation du genre. Et l’intro (volontairement) foireuse « New smell » ne m’aide pas vraiment à être en confiance. Heureusement, « Quiet considerations », malgré une forme tout à fait attendue, montre ce qu’on peut attendre du genre : de gros riffs puissants, une voix un peu évanescente, un format ramassé et centré sur l’efficacité, de grosses ficelles nineties qui fonctionnent toujours. C’est là toute la force de ce quatuor de Vancouver ; il parvient à proposer quelque chose d’excitant avec juste des éléments tellement banals qu’on croirait en avoir déjà fait le tour depuis longtemps. On a par conséquent aucun mal à croire que le groupe parvienne à donner une vie et une épaisseur certaine à ses titres en version live, puisqu’ils sont déjà ici un sacré pôle d’attraction. Si on doit chercher des poux sur la tête des canadiens, c’est peut-être une tendance à ce répéter au niveau des sonorités et des structures de titres. Mais en 18 minutes, on ne le sent quasiment pas passer, et on a en tout cas pas le temps de s’en fatiguer. Bravo, le résultat est vraiment bon, et on ne se lasse pas de l’écouter !






