
Bon, alors d’abord, moi, ce titre d’album m’évoque une phrase de Drax dans les Gardiens de la Galaxie. Pas sûr cependant que le groupe l’ait voulu ; tout ici a l’air d’être bien plus sombre et torturé que l’esprit potache des films de James Gunn. Et effectivement, on se rend rapidement compte que les titres de ce troisième album du groupe de Caroline du Nord prêtent à tout sauf à sourire. Torturé, c’est le terme. Tout ici, de l’artwork aux titres des pistes (traduisez-les, ça vaut le détour) ou l’expression ou se mêlent des aspects bien plus gothiques, ambiant ou doom, sent le mal-être et la misanthropie. Ce qui donne une épaisseur certaine à ce disque pourtant autoproduit, et interroge sur cet état de fait ; choix ou aveuglement des labels environnants ? Car oui, Sold Soul a du talent. Bien sûr, il n’en fait pas de tonnes sur les breakdowns, ses textes sont bien plus littéraires que ceux qu’on croise habituellement dans le genre, et il mise plus sur l’apitoiement que sur l’agression pure, même si le disque est loin d’être une promenade de santé. Il y a vraiment ici un caractère unique. Mais on sent que ce n’est pas une unicité recherchée et artificielle, juste des sentiments profonds assumés et exprimés qui font de Sold Soul un groupe à part dans le milieu deathcore. Par contre, il est indéniable que le groupe sait le mettre en valeur. Un exemple ? Ce violon dans « A lament for an abandoned heaven and all us who lay beneath » qui, couplé à des nappes ambiant, et la puissance des riffs, donne à entendre un contraste saisissant et passionnant. Le chant clair vient également colorer un peu les titres ici et là, sans pour autant être systématique, et on l’apprécie d’autant plus. Il n’y a que l’outro qui parvient un peu moins à me convaincre, mais le reste est vraiment très bon. Recommandé !






