ABYSMAL GRIEF : Narcissistic necrophiles

Ce n’est un secret pour personne je pense, l’ayant assez claironné sur tous les toits : je n’aime pas les albums live. Le son est souvent dégueulasse, ou en tout cas ne rend pas justice aux titres interprétés. Les cris de la foule m’insupportent, ils n’amènent rien, et on peine quand même souvent à capturer l’ambiance du concert. « mais alors, qu’est-ce que tu fous là ? » me demanderez-vous assez justement. Et bien, il faut bien le dire : c’est une histoire de faux numéro. Ou presque : en voyant ce disque annoncé dans la pile des sorties, je me disais que ça ferait une belle occasion de réparer mon inculture en découvrant ce pilier de la scène gothic / doom transalpine avec son nouvel album. La pochette ne m’indique rien (et elle est même assez stylée). Le son un peu suranné du début ne m’a même pas tant choqué ; je sais que le combo joue avec ce type d’ambiance sur ses albums « réguliers ». Mais assez vite, je me rends compte de ma méprise. Sauf que c’est trop tard, je suis dedans, et l’interprétation possédée de Labes C. Necrothytus m’a happé. Oh, le reste du groupe est très bien aussi, mais ce chant entre psychobilly et death est vraiment excellent. Abysmal Grief, donc, est un combo librement inspiré du grand frère Death SS, et pratiquant son doom avec une particularité, et non des moindres ; celle d’utiliser des claviers typés films d’horreur (souvent des orgues), et d’en truffer chaque titre. C’est d’ailleurs aussi l’œuvre de la même personne derrière le micro. Et alors ? Alors ça va, Labes ! Bien sûr, derrière, le reste est plutôt classique, mais qu’est-ce que ça fonctionne bien ! Cette session de live a été enregistrée en 2013 au Danemark, et le son pourrait être bien meilleur, plus rond, plus clair, c’est certain. Il permet toutefois d’apprécier le genre et la conviction de Abysmal Grief au sein d’un disque live inhabituellement court : 8 titres, dont une intro, une outro (hors sujet) et une reprise de Death SS (qui fait un peu pâle figure par rapport aux autres titres), pour 45 minutes seulement, qui reste pour moi malgré tout une rencontre marquante !

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