Hasard du calendrier ou pas, deux gros noms du folk allemand ont décidé de sortir leur nouvel album en même temps, au cœur de l’hiver. Histoire de réchauffer l’ambiance ? Peut-être. En tout cas, c’est certain, la musique de Subway To Sally et celle du groupe qui nous occupe aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir. Ici, on a droit à un style bien plus festif et marqué du sceau de l’Irlande. Et du seau aussi probablement, une fois la ale digérée. Aucun doute d’ailleurs sur l’objectif visé par la bande de Gevelsberg sur ce septième album ; faire la fête de la manière la plus démesurée, bruyante, énergique et alcoolisée qui soit. Amateurs de finesse, passez votre chemin : The O’Reillys and the Paddyhats se sont progressivement tournés vers la bright side of life, celle où on ne se prend pas la tête et où rien ne peut entamer l’ambiance. Et si les disques ne suivent et ne se ressemblent pas toujours, c’est tant mieux ; lors de ma dernière rencontre avec le combo, j’ai été assez déçu de sa prestation trop mollassonne et variété à mon goût. Ce n’est pas, ou en tout cas moins le cas ici. Bien sûr, aucun des titres ne vous fera sauter au plafond de par son audace, et tous se laissent écouter avec une facilité qui frise l’insolence, mais à part quelques passages vite oubliés, je ne me sens pas agressé par trop de facilité. Et oui, même si les textes ne vont pas chercher bien loin et les mélodies non plus d’ailleurs (en même temps, difficile de proposer autre chose que du réchauffé dans le style), ce disque tient largement ses promesses et se permet de remettre une dose bienvenue de punk dans le folk du collectif. Cheers !
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