BLIGHTED EYE : Agony’s bespoke

Quoi de plus naturel pour un album qui s’inspire d’un film que d’afficher une durée plutôt longue ? « Agony’s bespoke », le premier album des américains de Blighted Eye, s’inspire en effet du film « The nightingale » de Jennifer Kent (2018), qui raconte l’agression violente puis la vengeance d’une ex-détenue violée qui voit son enfant et son mari assassinés devant ses yeux. Un sujet qui se prête bien à un mélange entre death, black et doom. On pourrait résumer ça plus simplement en metal extrême progressif, et on aurait plutôt raison. C’est donc une œuvre nuancée et riche que nous offre à entendre le combo de Seattle. Une formation qui se dit inspirée par Swallow The Sun, Dissection et Opeth. On en est pas si loin, effectivement. On retrouve au sein de ces neuf titres des structures progressives mais pas trop complexes, une rudesse death qui se pare de passages plus épiques ou sombres, des cavalcades black plombées par des riffs plus marécageux. Le tout agrémenté de soli et parties de guitare assez techniques et lyriques. On a un peu l’impression d’être à la maison ici ; on connaît à peu près tous les coins, mais on s’y sent bien, assez en tout cas pour y revenir. Mais peut-être pas assez pour en faire un album de chevet. La faute à une durée générale et au titre un peu trop longue,, quoi qu’on en dise. Et c’est dommage parce qu’il est bourré de bonnes idées et de passages forts. Mais allez, je suis un peu dur ; pour un premier album, c’est plutôt pas mal du tout, et les défauts d’ambition sont raccord avec la jeunesse du groupe, même si ses membres sont assez expérimentés dans le milieu. On appréciera tout de même la variété proposée par les titres et la maîtrise générale (si parfois – souvent ? – c’est un peu trop long, il n’y a pas de fautes de goût) de « Agony’s spoke », et on sera content de retrouver le groupe pour un deuxième voyage à l’avenir.

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