ZILGI : Longlegs




Aujourd’hui on va répondre à cette question difficile ; peut-on anticiper le film rien qu’au travers de sa musique ? Ça fait quelques jours / semaines que je vois des publications sur Longlegs, sensé être un film choquant / mémorable / futur classique de l’horreur psychologique. Est-ce que ça me donne envie de le voir ? Oui. Mais je n’en ai pas eu l’occasion pour l’instant. Me voici donc aujourd’hui aux prises avec la musique du film, écrite par un certain Zilgi (on ne sait pas qui c’est, même si on soupçonne Elvis Perkins, un compositeur émérite, de ce cacher derrière ce pseudonyme). La glaçante et lente « Hell on earth » installe un cérémonial macabre qui nous fait entrer. Le souffle entre les « Blood trees » nous guide vers une « Second sight » qui installe encore plus une aura de surnaturel et d’oppression. « The horns » et « Initiation » s’y enfoncent plus encore avant que « I’ll be your behemoth » change d’ambiance avec sa bribe de guitare. Mais c’est un « répit » de courte durée, avant que l’angoisse reprenne ses marques, jusqu’à la fin de « Blades out » où on devine une funèbre découverte. Le rythme s’intensifie, et on a plus que « Bible leaves and the FBI » et une partie de « The devil’s delta » à attendre pour assister à une nouvelle scène flippante. Encore une fois, la tension monte progressivement le temps de « Dread algorythm » puis « Camera by gloaming » impulse une ambiance de terreur, qui continue à être distillée d’une manière à peu près similaire jusqu’à une « He knows who you are » au piano annonciateur d’un malheur à venir. C’est la fin de « Hail Satan » qui délivre une vision horrifique, détournant les codes du sacré. « Storytime » vient ponctuer le tout, rappelant plusieurs des passages les plus mélodiques et marquants. On chemine ensuite vers « To the darkhouse » en finissant par une « The bitter end » forcément en apothéose. A la suite de quoi sont ajoutés trois autres titres plus « classiques » et hors de la bande-son qui cassent un peu l’ambiance, il faut bien le dire ; je n’en parlerai donc pas ici. Sinon oui, on peut anticiper un film dérangeant et effrayant, qui installe une frayeur de façon moins facile, plus perverse que les voisins. Alors, tu le veux mon Zilgi ? Oui oui oui oui !

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