
Et tandis que dans une bonne partie de la France on voit les tubes de l’été éclore, le clermontois Antoine Scholtès, lui, est bien décidé à imposer son black metal atmosphérique, et ce troisième album dégainé tôt après le précédent (c’était en 2023) est donc là pour appuyer l’effort. On remarquera déjà une certaine unité dans l’artwork, qui malheureusement ici aussi peine à se démarquer de la masse. Musicalement, on peut noter une part plus importante laissée aux riffs bien heavy à la suédoise, et une voie plus médiane empruntée entre death et black mélodique, y compris au niveau des vocaux. On a aussi l’impression que le clavier, le côté cosmique est en recul, au profit d’un mix général plus homogène. On ne ressent pas encore les influences revendiquées du (post) black français là-dedans, mais qui sait à l’avenir ? Un soin certain est apporté au son des instruments (de session pour la batterie et le clavier), ce qui contribue à ce que l’ensemble, tout artisanal qu’il soit, sonne vraiment bien. Inherits The Void a la bonne idée d’éviter d’étirer trop ses titres, les réduisant à 5 minutes environ, ce qui permet d’en apprécier les qualités sans s’en lasser. A la première écoute, on ne s’en rend pas vraiment compte, mais ce remaniement en douceur fait son petit effet ; « Scars of yesteryears » trace son sillon petit à petit. Moins immédiat que son prédécesseur, il n’en est pas moins efficace ni marquant : il prend juste un peu plus le temps de s’imposer, au travers d’un style plus varié, plus moderne, plus travaillé et globalement moins black, mais qui mise sur des changements de rythmes plus fulgurants et, globalement, des effets mieux dosés. Un projet qui s’étoffe donc de belle façon !






