DISBELIEF : Killing karma

Depuis quelques années, les allemands de Disbelief essuient pas mal de revers. Dernièrement, le groupe a d’ailleurs perdu trois membres importants. Ce qui explique que ce disque soit totalement passé sous les radars. Y compris les miens (ce qui explique mon grand retard). Alors que je suis le combo depuis des années, car je le sais capable de grandes choses. En tout cas, on ne peux pas dire qu’il soit avare en efforts ; avec ses treize titres et 57 minutes, « Killing karma » donne ce qu’il peut pour contenter les fans. On débute avec un « Reborn » qui installe une atmosphère pesante et vengeresse. Pas le meilleur titre du groupe, mais certainement pas le pire non plus. Le riff dévastateur et rapide de « Killing karma » laisse par la suite place à un titre plus classique du groupe ; un mélange intéressant, qui montre une réelle remise en question. « The scream that slowly disappeared » continue sur la lancée. La bête est sortie, une fois de plus, et il n’y a aucune raison que les fans ne soient pas satisfaits. Mais le thrashcore death sludgy des allemands est-il capable d’en toucher d’autres ? A mon sens, oui. D’autant plus que le groupe nous offre, en plus de son style reconnaissable et personnel, une surprise en fin de parcours ; une jolie reprise (bien qu’assez proche de l’original) du « Communion » de Killing Joke. On a déjà remarqué que le groupe appréciait la bande de Jaz Coleman, et il sait lui rendre hommage de manière correcte. « Killing karma » n’est pas le meilleur disque du groupe, mais il s’inscrit sans honte dans la lignée des derniers albums. Après plus de trente ans de carrière, les allemands sont donc encore en course, et la rage qui les habite est intacte. J’aurais aimé qu’un peu plus de noirceur transparaisse, qu’on puisse à nouveau entendre le leader et seul membre originel Jagger moduler sa voix également ; si la mélancolie est bien présente, elle n’est à mon sens pas assez appuyée, et c’est dommage puisque c’est ce mélange de rage et désespoir qui fait la magie de Disbelief.Pourtant, quand on écoute par exemple « This last order » avec, pour une fois, un solo, et une jolie intro orchestrale (qui aurait du être prolongée dans le titre) on se dit que le combo pourrait encore nous surprendre à l’avenir…

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