EMIKA : Haze

Elle aime prendre son temps, Ema Jolly. Si ma dernière rencontre avec elle date de 2018 et son album « Falling in love with sadness », c’est justement parce qu’il s’agissait de sa plus récente sortie discographique. On y percevait déjà un certain attrait pour les beats minimalistes, les ambiances glacées et dépressives. « Haze » va encore plus loin. Emika y révèle avoir désormais trouvé le son qui lui traînait dans la tête depuis des années. Un piano ou des nappes ambiant y tissent la mélodie, sur laquelle surnagent des bribes d’une voix toujours aussi pure et jolie mais vraiment esquissée. Au-dessus, des rythmes très bruts et simples, et ici et là, des couleurs néo-classiques viennent compléter le paysage. L’ensemble a été enregistré et mixé à la maison, dans un souci de proposer l’expérience la plus préservée qui soit. En prise directe avec le cerveau d’Emika, vous ne manquerez pas de vous dire que quelque chose hante la jeune femme, quelque chose que vous n’aimeriez pas croiser. Ecoutez donc l’angoissante « Low end » pour voir… « Haze » est un tout, dont chaque titre semble être une déclinaison. Par conséquent, si vous n’accrochez pas dès le départ, inutile de vous entêter, rien ne passera. De mon côté, ce mélange de cold ambiant, d’électronica minimaliste et de trip-hop mélancolique est tout à fait ce que j’aime. Bien sûr, il faut l’aborder dans les bonnes circonstances, avec un état d’esprit ouvert à ce que la dame vous plonge dans une tristesse maladive. Mais elle le fait avec un tel naturel et une telle conviction que c’est un plaisir de se laisser entraîner par le fond !

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Paroles de l’album

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One comment to “EMIKA : Haze”
One comment to “EMIKA : Haze”
  1. Bonjour, enfin une critique/avis sur le dernier aldum d’Emika. Lors de sa sortie je m’attendais à un peu plus de hype entourant cet opus.
    Mais tout comme son accueil, l’album est discret.

    Ayant plus que poncé ses autres œuvres, j’attendais la nouvelle au tournant et avec impatience, mais ça a été la douche froide. Habitué aux basses sombres et abyssales d’un « Battle » (et son fabuleux remix de « Kamikaze Space Programme !), ou les beats additionnés à la basse le tout le tout dans une ambiance crépusculaire. Je n’ai pas retrouvé tout ça dans « Haze ».

    Mais c’est normal, me suis-je dit, Emika expérimente, elle cherche et fouille sans cesse, sans craindre la prise de risque, mais malgré tout, dans une premier temps, j’ai été déçu par ce disque, essentiellement pour les raisons que je viens d’évoquer. Je ne m’entendais non plus à si peu de vraies chansons et a autant de morceaux instrumentaux parmi lesquels on peut entendre quelques bribes des paroles, des mots, qui semblent flotter dans l’atmosphère mélancolique qui, elle, est toujours bien présente.

    Puis au fil des écoutes j’ai entendu les subtilités, c’est défauts dont je viens de parler n’en sont plus, je prends l’ensemble tel qu’il se présente. Je trouve aussi qu’il y a un petit côté Burial, comme si ces deux là c’étaient rencontrés.

    Il ne sera probablement jamais mon album préféré d’Emika, lequel est le bien nommé « Emika », mais il a toute sa place dans sa discographie.

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