
Quand « Godless » démarre après une intro qui fait doucement monter la pression, ne connaissant rien de Red Rum Club, je ne peux m’empêcher de penser au « The age of the understatement » des Last Shadow Puppets ; ce côté haut en couleur, cette fougue et cette fraîcheur paradoxalement nourrie de sonorités rétro font un effet immédiat.
La présence des cuivres y est bien sûr pour quelque chose aussi. C’est donc en confiance qu’on aborde « Black cat » qui par bonheur surfe à peu près sur la même vague ; énergie et immédiateté au programme. Pourtant, le groupe provient bien de Liverpool, et si l’influence de l’Amérique pèse sur sa musique, ses racines ressortent immanquablement. « Afternoon » et « Undertaker » se font bien plus légères et pop ; ce n’est pas mon mood favori mais les titres sont tout de même agréables. « Hole in my home » a un peu une tête de feel good song, on pensera forcément avec le gimmick du début et l’atmosphère générale au « I’ll be there for you » des Rembrandts. « Last minute » est une ballade un peu trop sage et inoffensive pour moi, dont la qualité se révèle à la lecture des paroles. « Houdini » est une pop song vraiment très réussie, en symbiose avec le titre de l’album (même si celui-ci est à double lecture, évoquant à la fois la récente expérience de tournée aux USA du groupe, et une zone géographique bien britannique). « Daisy » est une autre pop song classique dans le bon sens du terme, peut-être moins marquante toutefois. « Alive » est le deuxième sommet de l’album ; une énergie rock constante, un rythme un peu latin, un refrain cinématographique, tout est là pour qu’on s’y attache. Et Red Rum Club a la bonne idée de clore « Western approaches » par l’excellente « Jigsaw shores », moins flamboyante mais présentant les mêmes qualités et cette influence latino qui rendent Red Rum Club unique. Pari réussi donc pour ce groupe qui réussit à garder l’équilibre avec un pied de chaque côté de l’atlantique !






