
Ekko Astral, c’est du bubblegum punk. Jamais entendu parler de ça ? Moi non plus. J’ai lu ailleurs qu’il s’agissait de queer noise punk. Ok, je comprends un peu plus ça, même si personnellement, je me fous complètement de l’inclinaison sexuelle des groupes que j’écoute, et que je ne comprends pas comment on peut vouloir être défini par ça, par ou contre sa volonté. Il y a un trans dans le groupe ? Ok, pas grand-chose à carrer non plus. Mais soit. Le groupe est né des cendres de plusieurs formations de Washington et sort aujourd’hui un premier album en forme d’électrochoc. Dès « head empty blues » on s’en prend plein les lattes. La basse plus groovy de « baethoven » nous fait croire qu’on revient à la civilisation, mais le refrain nous ramène vite en zone hostile. Si on s’intéresse aux paroles, il y aura ici du féminisme plutôt violent, et les sujets habituels du punk, condensés en 35 minutes et 11 titres aux durées très disparates ; on passe de même pas une minute à plus de huit minutes pour le final « i90 » ! Bon, et la musique alors ? On est plutôt bien loti ici, avec des titres tordus, bruyants et irrespectueux à souhait. Le côté sucré et enfantin évoqué par le bubblegum ou les ballons n’est pas forcément évident ici. Je ne suis pas déçu, ce n’est pas ce que je venais y chercher. En revanche, je suis assez satisfait d’y trouver des titres de la trempe de « uwu type beat », « head empty blues », « baethoven », « sticks and stones » et « buffaloed ». La fin de « i90 » est pas mal non plus, mais le morceau tire trop en longueur à mon goût. Pourtant, au final, « Pink balloons » a beau ne pas être un modèle de régularité et d’unité, il y a ici quelque chose d’authentique et d’attachant ici.